« Si tu ne peux pas voler, alors cours. Si tu ne peux pas courir, alors marche. Si tu ne peux pas marcher, alors rampe, mais quoi que tu fasses, tu dois continuer à avancer»
– Martin Luther King Jr. –
Bonjour à tous,
Comme l’indique le (long) titre, la période qui vient de s’écouler a été plutôt chargée. Reprenons dans l’ordre :
Ironman Texas :
Second Ironman de ma carrière, j’y allais revanchard suite à mes débuts en Nouvelle-Zélande. Sortie de l’eau dans le groupe de tête en natation (sans combinaison). Vélo réduit à 151km pour diverses raisons administratives et météorologiques. Hormis A. Starykowicz seul devant, c’est malheureusement un groupe d’une vingtaine d’unités qui pose ensemble (quelques cartons distribués, probablement pas assez…). Un marathon sous 32°C et 100% d’humidité en 3h08, loin d’avoir été couru de façon optimale (avec la grossière erreur de courir sans chaussettes et quelques problèmes digestifs), m’amène à la 12ème place de ce championnat américain.
Ironman Nice :
Bien décidé à assurer ma qualification pour Kona et à grappiller les derniers points pour assurer cette dernière, me voici sur la Promenade des Anglais à Nice. Une natation en combinaison très moyenne mais avec peu de conséquences pour la suite. Début de vélo prudent, mais très rapidement un incident technique vient perturber mon plan : je me retrouve sans la possibilité de changer de développement et suis bloqué sur le 56x15. Je reste zen mais me retrouve obligé à monter la côte de la Condamine en marchant. Je tente par deux fois de m’arrêter pour réparer mais c’est peine perdue… Montée du Col de l’Ecre à 41RPM de moyenne (incluant la petite redescente au milieu…), puis de la côte de St Pons dans les mêmes conditions. Je ne lâche rien et pose le vélo 9ème. Je comprendrai après la course que c’est un câble pincé (non sectionné) deux jours avant qui est à l’origine d’une mise en coupe-circuit du système Di2 pendant la course. Assis pour mettre mes chaussures à T2, j’ai le dos complètement bloqué au moment de me relever. Je mets ça de côté et tente de partir en me relâchant. J’arrive tant bien que mal à remonter 7ème au 21ème km. Hélas, de nouveau quelques problèmes digestifs me font perdre des places en m’arrêtant 5 minutes aux toilettes. Hors du coup au 30ème km, je décide de terminer la course quand même, très déçu. Le contexte sublime donne envie d’y revenir dès l’année prochaine…
Grand Prix de La Rochelle :
Une semaine après Nice, changement complet de registre avec une participation au Grand Prix de 2ème division de La Rochelle avec mes coéquipiers du Triathlon Toulouse Métropole. Sortie de l’eau 5ème et rapidement dans un groupe de 6 en tête de la course incluant mon équipier Stéphane Gomez sorti en tête de l’eau, notre organisation est moyenne et un regroupement a lieu. A la moitié du vélo, je pense avoir crevé après le passage du secteur pavé et roule 2 minutes à 350W pour une vitesse de 32km/h sur le plat. Ma roue arrière avait seulement bougé et je m’en sors en desserrant mon frein arrière mais j’ai perdu le contact du groupe de tête. Mais le « pire » dans tout ça : mon dérailleur arrière ne bouge plus !!! J’ai l’impression de revivre un mauvais rêve vieux d’une semaine, mais c’est bien la réalité… Je roule tous les jours de l’année en Di2 et n’ai jamais eu un seul problème et me retrouve à en avoir deux en deux compétitions espacées d’une semaine. Cette fois-ci le câble de la manette droite est sorti de son logement avec les fortes vibrations du secteur. Rien de catastrophique : ayant eu l’expérience d’un récent précédent, je n’abandonne pas pour autant et raccroche le groupe de tête en solo... ! Pas vraiment dans le coup à pied, je classe quand même l’équipe et nous terminons 3ème de ce premier Grand Prix (pour rappel, les 3 premières équipes à la fin du championnat montent en D1).
Soutenance de thèse :
La semaine suivante, encore un diamétral changement de registre avec une étape importante pour moi : ma soutenance de thèse de Doctorat intitulée « Une Nouvelle Approche du Cyclisme : la Transition Assis-Danseuse comme Prétexte à l’Etude de l’Optimisation du Mouvement ». C’est un stress différent de celui d’une compétition, et j’en garde au final un excellent souvenir et remercie chaleureusement ceux qui ont contribué de près ou de loin à cette réussite. Le manuscrit de mes travaux sera disponible prochainement en téléchargement. La Biomécanique reste une passion pour moi et je continuerai à concilier cette activité avec ma carrière professionnelle en triathlon, autant que faire se peut, notamment en travaillant sur quelques applications de mes travaux dans le domaine de l’électronique. A suivre…
Grand Prix de Valence :
Une semaine après La Rochelle, pas de le temps de se poser de question et me voici à Valence pour un second Grand Prix. Natation un peu paresseuse mais rapidement dans le groupe de tête en vélo. Je rentre à T2 bien placé dans les trois premiers mais me fais accrocher mon vélo en courant dans le parc. J’y perds un temps crucial pour une place d’honneur mais réalise une course-à-pied correcte sans être fameuse pour autant et termine 11ème de la course. Le Triathlon Toulouse Métropole termine 2ème et passe 2ème au classement général. De bon augure pour la suite ! Merci à toute l’équipe et à l’encadrement pour ces bons moments ! J’ai eu l’occasion d’être spectateur d’un Grand Prix de D1 pour la première fois, et c’est plus impressionnant que d’en être acteur… ! J’ai été fasciné par l’approche stratégique de la course et sa mise en exécution, en particulier en natation, par Vincent Luis. Une véritable inspiration. Je te souhaite tout le meilleur pour Rio Vincent et serai à fond derrière toi !
Ironman Klagenfurt :
Encore une fois venu pour chercher les derniers points pour Kona, j’étais optimiste malgré l’enchaînement serré des évènements. Sorti 2ème de la natation sans combinaison, le rythme était malgré tout un peu lent et c’est un groupe de 8 qui sort ensemble. Marino « Bink » Vanhoenacker secoue les choses d’entrée et nous creusons rapidement un écart conséquent en compagnie de Paul Reytmayr. Alors que je suis 3ème et au contact au 145ème kilomètre, Vanhoenacker continue son forcing et Reytmayr chute. Les 25 derniers km (sur 176) étant en descente, je décide de relâcher mon effort pour entamer le marathon frais et en seconde position de la course. Sur le marathon, je paye l’addition de mon planning et manque cruellement d’envie et d’énergie quand il en aurait fallu. Je décide d’abandonner au 31ème km. Amer…
Comment faire un bilan de tout ça ? Une première bonne chose : je suis maintenant docteur et ai maintenant terminé mes études universitaires. C’est un poids en moins et je me sens donc beaucoup plus léger depuis ! Autre bon point, j’ai accumulé très rapidement de l’expérience sur Ironman. Aucun résultat transcendant pour le moment mais je suis très loin de désespérer… Le principal bémol est que ma qualification pour Kona est loin d’être assurée. Pour passer sur la première période qualificative allant jusqu’au 24 Juillet, elle dépendra maintenant des résultats de mes adversaires. Ma prochaine compétition sera l’Ironman 70.3 Philippines, support du championnat Asie-Pacifique 70.3 (P1500) où il sera possible de marquer quelques points au KPR pour la seconde période qualificative. Dès le lendemain de mon retour d’Autriche, j’ai pris l’avion pour la Thaïlande. Dix jours de repos pour commencer. J’ai déjà pris mes première repères au centre Thanyapura, et peux vous dire qu’il va être très frustrant de commencer par me reposer ici au lieu de reprendre de suite l’entraînement !!!
A bientôt,
Antony
PS : à noter, l'arrivée d'un nouveau partenaire en "tribologie". Merci à Yohann Proust et Cycling Ceramic (www.cyclingceramic.fr) pour les quelques watts gagnés en diminuant les frottements de mes roulements !
Photo : la Condamine à pied sur l’Ironman de Nice.
Crédit Photo : Arnaud Penel (Xtriathlon.com)
Triathlon à Thanyapura